Mon cher ami Maurice

Le 5 avril dernier, vous auriez fêté vos quatre vingt ans.
Hélas, il y a neuf ans, vous avez emprunté l’escalier des poètes pour retrouver vos amis écrivains qu « en images » vous nous avez fait mieux connaître.

Désormais, vous vivez au milieu des roses comme vous le dites dans l’un de vos nombreux recueils. Neufs ans déjà : ce nombre, celui des sphères célestes nous console. Maintenant nous apprenons à relire vos écrits, à parcourir vos lettres, à nous pencher sur votre œuvre impressionnante. Elle nous parle avec douceur et nous invite à mieux percevoir « ce goût de l’immortalité et cette vertu du bien » que vous évoquez en maître dans chacune de vos publications.

Aujourd’hui, vous nous invitez à mieux nous familiariser avec les « symboles » qui jalonnent votre œuvre. En vous écoutant nous raconter votre vie, nous nous recueillons et laissons grandir en nous ce « silence parfumé de souvenirs » et notre foi s’appelle de la « nostalgie »lorsque nous pensions aux moments agréables que nous avons vécus avec vous , Michelle et moi.

Lorsqu’en famille, nous recevions vos ouvrages, impatients nous voulions sans tarder les lire, connaître l’intrigue et prendre connaissance des histoires poignantes comme autant de messages décoder pour nourrir notre espérance et faire grandir notre admiration.

Ayant eu l’honneur et le bonheur de bien vous connaître, je désire être le porte-parole de vos nombreux amis connus et inconnus qui saluent votre talent. Bien que « valaisan » vous êtes par votre subtile connaissance de l’âme humaine, par votre savoir encyclopédique et par votre confrontation quotidienne avec la nature – cette admirable main de Dieu – un écrivain que la France a été heureuse de nommer chevalier de la Légion d’Honneur et élevé au grade d’Officier dans l’Ordre des Palmes académiques et des Arts et Lettres.

En 1992, l’Académie Française vous octroie, pour l’ensemble de vos œuvres, le Grand Prix et la Grande Médaille de la Francophonie, premier écrivain suisse ainsi couronné.

A ce sujet, je me dois de rappeler que vous été à l’origine de la création de la section suisse de l’AMOPA (Association des membres dans l’Ordre des Palmes Académiques) qui connaît un franc succès.

Mon cher Maurice, j’ai hâte de reprendre la lecture de vos nombreux ouvrages ornés de votre paraphe; ainsi ce rendez-vous me rapprochera de vous.

N’est-il plus grand cadeau que de pouvoir côtoyer un ami pour toujours ?

Avec toutes mon amitié.

Le 5 avril 2010

Pierre Oliviero
Conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'étranger, ancien président de la section de la Légion d'honneur